Être soi

Être farouchement soi-même

Un jour quelqu’un m’a dit : tu es farouchement toi-même.
J’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé ce mot « farouchement » tellement important !
« Farouche » se dit d’un animal sauvage qui fuit l’humain.

Être farouchement soi-même, c’est avoir la conscience que la liberté est importante, et que dans la société dans laquelle nous vivons, elle est bien souvent en danger.
Être farouchement soi-même, c’est défendre qui l’on est contre vents et marées, parfois même en mettant en péril certaines relations.

Une espèce de jeu d’équilibre

Offrir cette liberté d’être soi-même à nos enfants est primordiale. Ce n’est pas facile, c’est une espèce de jeu d’équilibre, dans lequel obligatoirement l’équilibre est précaire et même se perd de temps à autre.

La période de l’adolescence est une des périodes où ce jeu est passionnant je trouve.
Veiller sans surveiller, être là discrètement, remettre l’ado sur son chemin quand on sent qu’il se fourvoie, lui permettre d’être au plus proche de lui-même et lui apprendre à ne pas avoir peur de déplaire…

Pas obligatoirement de tout repos, c’est vrai, mais passionnant.

Notre plus grand voyage est en nous

Accueillir et comprendre ses émotions, aimer sa propre multiplicité, se réjouir d’être la diversité de l’autre, savoir se remettre en question, savoir être curieux, cultiver sa confiance en soi, développer des relations saines en étant soi-même, partir explorer son monde intérieur, faire ce voyage vers soi-même, voyage qui prend au moins plusieurs vies et qui n’est pas vraiment simple.
Tout cela (et plus encore !), que l’on soit enfant, ado, adulte, peut former, si on le désire, la trame de notre vie.

Tout cela nous nous le devons à nous-même si nous voulons être crédibles aux yeux des plus jeunes et les inspirer.
Nous sommes là pour apprendre. Nous pouvons apprendre la Terre entière, le fin fond des mers, l’immensité du ciel, mais la plus grande découverte à faire réside en nous. Notre plus grand voyage est en nous.

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